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| Challenge écriture: WRITOBER | |
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Localisation : Ma chambre pourquoi '3' ?
Re: Challenge écriture: WRITOBER Jeu 12 Oct 2017 - 23:16 | |
| Douzième jour. J'ai repris mes OCs de Normandie et Bretagne, et j'ai incorporé Corse ( Micheli ) et Pays-de-la-Loire. Je n'ai eu aucune inspiration pour ce texte mes textes sont de plus en plus plats et vides de toutes façons. Mais bref, enjoie. HÔTEL. - Texte du jour douze:
France avait organisé, pour le quatorze juillet, une grande fête où il avait invité ses régions. La soirée étant terminé, certaines régions étaient rentrés chez elles, et d'autres logeaient dans l’hôtel qu'avait réservé Francis.
Dans une chambre, était rassemblé Bretagne, Normandie, Corse et Pays-de-la-Loire.
- Pourquoi France nous a mit tous les quatre dans la même chambre ? Il sait qu'on se déteste tous, ici ! Cria Normandie, debout et bras sur les hanches
- Arrête de crier et viens plutôt te coucher !
- On ne se déteste pas tous forcément ici, hein . . . Pays-de-la-Loire regarda discrètement Bretagne.
- Fermez vos gueules . . . Chuchotait presque Micheli, assit sur le lit le plus au fond de la pièce.
Après une petite dispute entre les quatre régions françaises, Gabriel claqua la porte en sortant de la chambre d'hôtel. Corse s'installa dans un coin, et 'Loire et Bretagne s'installèrent respectivement en bas et en haut du lit superposé.
- J'espère que cet idiot de Normandie va revenir vite et ne fera pas de bêtise.
- Tiens, tu t'inquiètes pour lui, Bretagne ? Tu le déteste, pourtant.
- B-Bien sûr que je le déteste ! Mais à chaque fois que Normandie fait une connerie, c'est moi qui m'en prend pleins la gueule !
- Ce serait plutôt l'inverse . . . Murmura 'Loire.
La nuit passa. Micheli était partit chercher une bière, et à son retour dans la chambre, toujours aucun signe de la région normande. Il semblait être rentré chez lui. Enfin, jusqu'au matin.
- POURQUOI TU M'AS FAIS TOMBER ?!
- POURQUOI TU ÉTAIS DANS MON LIT TOI ?!
- NE CHANGE PAS DE SUJET !
- C'EST TOI QUI CHANGE DE SUJET !
C'était au son de cette disputes matinale que s'étaient réveillés Pays-de-la-Loire et Corse. Gabriel était assit en tailleur, au sol, une marque rouge sur le front, tandis que Loïc, du haut de son perchoir, engueulait son voisin. Ça ne faisait ni chaud ni froid à 'Loire, lui qui étais si habitué aux chamailleries entre les deux régions, alors que Corse, lui, était sur le point de casser un truc tellement les cris inutiles de Normandie et Bretagne l'énervait.
- Calmez-vous, Corse va faire une connerie ! Alerta 'Loire en regardant le corse, sentant bien qu'il s’apprêtait à faire une bêtise.
- Qu'il la fasse, sa connerie ! Répondit Gabriel. Ce n'est pas comme si ça allait changer à d'habitude !
Et il fit sa connerie. Il lança un meuble sur la tête de Normandie, qui fut vite assommé. Les deux régions restantes prirent alors la fuite. Nan, franchement, Corse était effrayant quand il le voulait. Il venait de semi-tuer Gabriel, quoi !
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Ven 13 Oct 2017 - 0:05 | |
| La petite chanson sera pour aujourd'hui finalement. Ca a été fait en cinq / dix minutes donc voilà quoi. - Bataille :
Je vois des couleurs lumineuses Toi à peine une photo sépia J'aimerais tellement te rendre heureuse Mais c'est difficile de faire ça Refrain Je veux te sortir du brouillard Que tu combattes les ténèbres Je te dis "il n'est pas trop Tard" Je refuse que tes jours s'achèvent Tu te regardes dans le miroir A chaque fois ton reflet dit "Crève" Oh par pitié ne l'écoute pas... Nous sommes les faces d'une même pièce Qui joue "Face" qui interprète "Pile" Ce que je lis sur ton faciès Me paraît beaucoup trop fragile Voilà que ton Etoile s'étiole Refrain Ces lignes ne te feront pas sourire Je prie un retour en arrière Si nos deux âmes pouvaient s'unir J'excorsierais ton Univers A tout jamais ta sœur Refrain X 2 Les sillions de rouge n'ont pas leur Place ici bas Et les chemins incolores doivent déserter tes joues Ma main refusera de lâcher la tienne Je ferai donc de ta Douleur la Mienne Te ramènerai à la LUMIÈRE
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Ven 13 Oct 2017 - 20:00 | |
| Jour treize. J'ai repris avec un OC. C'est tout ce que j'ai à dire, à part que le texte est très . . . Glauque ? Du moins, je trouve. Ce n'est pas joyeux, en tout cas. Anyway, enjoy ! DÉPRESSION et LUMIÈRE. - Texte du jour treize:
"Je veux mourir" c'est se qu'il se disait, fréquemment.
Il se retrouvait toujours sur le rebord de son lit, à soit fixer le sol ou soit la fenêtre, tout en se raisonnant à ne pas faire de bêtise. Mais, pouvait-il s'en empêcher ?
Non. La réponse était bien trop évidente. Il était né comme ça, il se disait. Toujours à avoir des idées noires. Toujours à déprimer dans son coin, à fuir les autres comme si ils étaient des monstres assoiffés de chairs humaines, à avoir la tête remplis de pensées irrationnelles, à s'écorcher les poignets avec une lame quelconque. Son quotidien, ces jours, toujours les mêmes, semblant être des parfaites copies des précédentes.
Il ne cessait de voir le monde en noir et blanc. C'était son monde, en noir et blanc.
Sa dépression n'allait-il pas trop loin ? Il ne cessait de se poser cette question. Mais, en avait-il la réponse ?
Il voulait mettre fin à ses jours, mais sa famille ? . . . Elle s'en ficherait. Sans aucun doute.
Il regrettait chaque geste qu'il avait pu faire, chaque chose ayant puis froisser certain et ainsi se faire détester des autres. Il avait commit des choses horribles, ça il en était conscient. Parfaitement conscient.
Il s'en souviendrait toute sa vie. De cette fois-là, où il a osé pointer une arme face à elle. Une pensée lui avait traversé l'esprit, une idée fort contradictoire : La tuer pour l'épargner. Était-il devenu fou à ce point ? Probablement.
Personne ne voyait la souffrance, dissimulée derrière ses yeux océans ? Le miroir était donc la seule et unique chose à l'avoir remarqué ? D'ailleurs, qui était cet homme dans le miroir, celui qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ? Lui ? . . . Ou, lui ?
Trop de questions et de pensées irrationnelles hantaient son esprit déjà bien noircie. Il se forçait à ne pas songer à prendre le fusil accroché dans sa chambre pour s'en tirer une. Si personne ne faisait attention à lui, personne ne l'aimait, pourquoi devait-il rester en vie ? C'est ce qu'il se demandait, à chaque instant.
Il basculait du raisonnable au suicidaire. Même sa mère ne l'aimait pas, alors qui pourrait bien donc l'aimer ? Il faut dire que, lui non plus, n'avait pas vraiment fait d'effort pour être aimé. Avait-il déjà réellement aimé quelqu'un ? Son père, oui, il en était sûr. Il admirait son père. Et . . . Lui ?
"N'y pense plus" il se disait. Oui, il ne devait plus penser à lui, plus jamais. Plus jamais ça.
Ça doit être pour cette raison qu'il n'a jamais prit le temps d'aimer les autres, peut-être par sa faute.
Il regardait le sol, en se disant qu'il n'aurait "la lumière" , qu'il serait toujours caché, quelque part dans l'ombre, avec ses pensées bien tristes et malsaines.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Sam 14 Oct 2017 - 0:26 | |
| C'est assez "bizarre" j'en conviens, déjà parce que j'ai dû réécrire et changer des détails, je me suis trompée sur un des mots du thème enfin voilà. - Spoiler:
- Bienvenue à la Clean Academy, je serai votre guide, appelez moi Miss Savon Suivez moi je vais vous faire visiter. Vous le savez sans doute mais notre école est réputée pour son enseignement particulier au sein du monde même de la salle de bain. Cette nouvelle approche nous la devons à notre bien aimé directeur j'ai nommé Mister Gant. Célèbre objet à la renommée internationale et continuellement décliné, il a révolutionné la façon pour nous de se présenter au public. Entrez, voici notre professeur de Senteurs, Mademoiselle Cacao, oui elle vient effectivement de la famille Gel Douche Macaron, je vois que vous avez l'œil. Venez prenez place, vous allez assister à une répétition de la prestation type Ablution Princière. Voyez comme nos élèves sont motivés, je pense que votre petit Shampoing ferait une excellente recrue pour notre école. Vous savez que contrairement aux autres, ici il n'y a pas vraiment de séparation dans les enseignements, votre enfant pourra autant participer aux cursus Corps que Cheveux! Oh, à croire qu'on a averti le personnel de votre visite monsieur le Ministre Senteur Citron, les élèves insistent pour chanter en votre Honneur! Vous allez vous pouvoir nous accompagnez, voici l'hymne de la Clean Academy, lisez le texte et suivez mon rythme!
Dernière édition par Simple Demoiselle le Dim 15 Oct 2017 - 17:43, édité 2 fois |
| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Sam 14 Oct 2017 - 0:32 | |
| Harald Harðráði (le Sévère) 1015/16 - 1066 est souvent considéré comme le "dernier Viking". Son parcours est digne de légende, franchement. Demi-frère de Saint-Olaf, roi ayant évangélisé la Norvège, ami de Jaroslav de la Rus' de Kiev (lié matrimonialement), chef de la garde varègue de Constantinople, ayant guerroyé un peu partout en Europe de l'Est et du Sud (Pologne, Slaves de l'Est pour Jaroslav - Bulgarie, Sicile, mer Méditerranée, Anatolie, Jérusalem pour les empereurs byzantins), il est retourné en Norvège où il a co-régné avec Magnus le Bon puis obtenu le trône de Norvège (Magnus régnait sur la Norvège et le Danemark mais donna le Danemark à un descendant de Knut le Grand). Il est mort lors d'une tentative de conquête de l'Angleterre (Knut le Grand avait régné sur un royaume composé du Danemark, de la Norvège, de leurs possessions et de l'Angleterre) en 1066, juste avant l'arrivée de Guillaume le Conquérant venu de Normandie. - Spoiler:
Writober 13 : Dépression / Lumière
Vie d'Harald Harðráði 1015/16-1066En temps normal, Nóreegr ne se serait pas rendu dans la demeure d'un petit roitelet du Ringerike. Mais durant ces dernières décennies, c'était déjà la deuxième fois que les fées l'y amenaient, la première ayant été, vingt ans plus tôt, pour la naissance d'Olaf Haraldsson qui venait de s'installer à Nidaros en proclamant l'indépendance de ses terres vis-à-vis du roi Knut le Grand de Danmörk. Mais si Olaf s'était révélé être aussi glorieux que les fées l'avaient prophétisé à sa naissance, Nóreegr peinait à accepter son obsession d'éradiquer par la force la moindre trace de paganisme. Il n'avait pas le temps de s'habituer au changement, l'idée même de cesser d'utiliser le seiðr lui était insupportable, et se développait en son cœur un sentiment paradoxal envers son roi, entre admiration et ressentiment. Il se demandait donc s'il avait suivi les trois petits fées par simple curiosité ou parce s'il n'y avait pas un petit quelque chose de plus pour le motiver. En attendant, elles l'avaient rapidement devancées et virevoltaient en paillant autour du berceau d'un nourrisson aux joues rebondies. Il dormait à poings ferrés, protégé du boucan voletant autour de lui par son incapacité à saisir le Monde du Double. Nóreegr n'en porta pas moins un doigt à ses lèvres, les intimidant au silence pour apprécier le silence d'une quiétude innocente. - Salut, toi, murmura-t-il au bambin endormi, caressant les quelques cheveux parsemant sa tête douce et duveteuse. Il regrettait souvent qu'ĺsland ne lui soit pas apparu sous cette forme, trop fragile pour leur condition, même si son petit frère était déjà plus qu'adorable. Les trois fées ne purent rester silencieuses très longtemps. C'était dans leur nature d'être vives et joyeuse, animées d'un perpétuel mouvement. Elles voletèrent autour du berceau, chantonnant tour à tour, prophétiques d'un promesse qui ravissait son cœur. « Ce petit sera un guerrier de renom. » « Un aventurier guerroyant sur toutes les terres. » « Un grand roi pour Nóreegr. » Un mince sourire ourla un instant ses lèvres alors qu'il se baissait vers l'enfant pour murmure contre son oreille : - Nous nous reverrons quand tu seras plus grand, Harald. Il avait déjà disparu quand le bambin papillonna des yeux avant de se rendormir aussitôt d'un air bienheureux. Des années passèrent et Nóreegr relégua l'enfant dans un coin de son esprit, assistant Olaf dans ses guerres contre Knut, protégeant farouchement son indépendance contre l'emprise de Danmörk. Il savait que son bróðir ne pensait pas à mal, que s'il soutenait les velléités de conquête de ses rois sur son territoire, ce n'était pas pour imposer sa tutelle, comme pour le pays des Anglo-Saxons, mais parce qu'il désirait réunir autour de lui ceux à qui il tenait. Ce fut pour cette raison qu'ils ne participèrent pas aux batailles, pas plus que Svea ne s'y joignit quand Olaf se réfugia sur ses terres. Néanmoins, quand Olaf mourut à Stiklestad, tout le ressentiment qu'il avait pu développer contre son action évangélisatrice se dissipa sous le flot de sa tristesse ; il avait perdu, Knut imposa son fils Sven sur son trône. Quand Danmörk tenta de lui parler cette-fois, Nóreegr lui cracha un nidh chargé de sa colère qui le fit fuir à toute vitesse. Il regretta vite son geste qui fut tout aussi rapidement pardonné, mais la douleur de la défaite restait prégnante et assombrissait son humeur d'une lourde chape. Ce fut alors que les fées revinrent le trouver pour lui murmurer les exploits d'un très jeune homme, à peine âgé d'une quinzaine d'années, qui s'était rué au secours de son demi-frère à Stiklestad où il s'était illustré. Il sentit l'espoir ramener de la lumière dans son esprit. Elles lui assurèrent qu'Harald n'avait pas péri dans la bataille, que son destin serait nettement plus glorieux, qu'il frapperait le monde de ses exploits. Alors Nóreegr abandonna ses terres pour rejoindre Harald en exil. Il suivit son chemin lorsqu'il quitta les terres de Svea pour se rendre auprès du prince Jaroslav de Novgorod et jusqu'à Mikligard où ils rentrèrent au service des empereurs des Grecs. L'aventure qui lui avait tant manqué depuis des années, après son expédition jusqu'au Vinland, revint battre son sang d'un tambour effréné mêlant adrénaline et euphorie. Ils guerroyèrent contre les pirates sarrasins de la Grande Mer du Sud aux vents chauds, puis contre les villes d'Anatolie, descendirent l'Euphrate, se rendirent jusqu'à Jérusalem, portèrent la guerre dans l'émirat de Sicile et en Bulgarie contre Pierre Deljan. Couverts de gloire et d'honneurs, ils emmagasinèrent une fortune colossale, et une renommée qui monta jusqu'aux oreilles de ses bróður restés au Nord. Et quand le vent tourna, que l'empereur vit Harald comme une menace, il fut temps de rentrer. Dans leur patrie au Nord, le temps avait changé bien des choses, retourné la situation. Un Norvégien, Magnus, régnait désormais sur les terres de Nóreegr et de Danmörk, et Harald en prit ombrage. Sur le chemin du retour, il avait épousé la princesse Elisabeth, fille de son ami Jaroslav, disposant d'une légitimité accrue par sa richesse sans égale. Mais Magnus était solidement établi et Nóreegr craignit un moment qu'Harald ne fasse mentir les fées en s'attaquant à plus fort que lui. Mais la Foudre du Nord, celui qu'on appelait le Sévère, n'était pas un homme de peu de jugeote. Fin stratège, il se tourna vers les concurrents de son rival, s'alliant à Sven Estriden qui s'était vu ravir son trône de Danmörk et au roi de Svea, Anund Jacob. Une fois encore, Nóreegr se détourna des batailles, abandonnant même les côtés d'Harald, tant Magnus était soutenu par une grande partie de son peuple qui refusait de rompre ses serments de fidélité. Quand Harald accepta de passer un compromis avec Magnus, partageant la couronne contre une partie de sa fortune qui manquait cruellement à son rival, il se sentit soulagé de l'horrible déchirement qui le tourmentait depuis qu'ils avaient commencé à se battre. La lumière d'Harald brilla à son apogée lorsque Magnus périt sans héritier, lui octroyant ses terres, tandis qu'il nommait Sven à la tête de Danmörk. Leur guerre pour la suprématie l'un sur l'autre repris, sans qu'aucune des parties ne l'emporte sur l'autre. Alors Harald se tourna vers la terre des Anglo-Saxons qui avait été unifiée au grand royaume de Knut le Grand et sur lequel il comptait réclamer sa légitimité, profitant de la mort d'Edouard le Confesseur. Cette nuit-là, Nóreegr ne dormit pas. Il s'envola sur les chemins prophétiques des rêves où il ne vit que la mort et la noirceur. Ce fut l'une des rares fois où il s'impliqua directement dans les affaires des hommes de cette époque, tentant de détourner son roi de ce chemin, en pure perte. Le Destin était lancé ; la lumière d'Harald s'achèverait chez les Anglo-Saxons. Nóreegr se rappela l'innocent nourrisson dans son berceau, auréolé des lueurs des fées, et pleura amèrement sa peine dans la noirceur solitaire de sa couche. Harald Harðráði mourut à Stamford Bridge lorsque Harold éteignit sa lumière. Malheur pour les Anglo-Saxons, Harold mourut également, et une nouvelle lumière en provenance de Normandie venait d'accoster l'île. Pour Nóreegr cependant, le désespoir le tenait dans ses rets, que même le règne pacifique d'Olaf Haraldsson ne sut apaiser. Harald était le dernier d'une glorieuse époque. Peut-être que l'avenir lui réserverait d'autres fastes périodes mais la rupture était aussi brutale que douloureuse. Une page était tournée dans son histoire, et elle ne se fit pas sans heurt.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Sam 14 Oct 2017 - 23:53 | |
| En avant pour Constantinople (Mikligard dans le texte), le thème "bain" m'y oblige ; et me force à choisir Suède comme victime. Car le deuxième thème est "karaoké". Anachronique, une fois encore, mais j'ai essayé de l'inclure quand même. J'ai choisi vers 837 car une ambassade rhôs se trouve à Constantinople auprès de Théophile. Et qu'en 839, cette même délégation serait passée à la cour de Louis le Pieux, en Francie, et que cet événement sera la cadre d'un autre jour de ce Writober. Les Rhôs sont les habitants de la Rus' de Kiev : il s'agit de fait d'une population slave ayant des éléments scandinaves (majoritairement suédois). Je pense que c'est la façon la plus neutre de décrire la chose (sans rentrer dans les détails des débats sur la fondation scandinave de Kiev = Koenugardr dans le texte). Au IXe s, les bains romains sont tombés en désuétude dans l'Empire byzantin à cause de la volonté de l'Eglise de diminuer la promiscuité entre les sexes qu'ils permettaient et par le manque de moyens des élites pour entretenir les locaux. Mais il reste des bains publiques à Constantinople. - Spoiler:
Writober 14 : Bain / (Karaoké)
Constantinople, vers 837Svea se sentait harassé. Par la longueur et la difficulté du voyage depuis Koenugardr, tant il n'était pas aisé de descendre les rapides du Dniepr, mais aussi par la lourdeur du protocole impérial. Dans son désir de découvrir les splendeurs de Mikligard de l'intérieur, il avait tenu à accompagner les ambassadeurs rhôs envoyés auprès de l'empereur Théophile qui régnait sur les Grecs. Il n'avait jamais connu un peuple aussi étrange malgré ses nombreuses pérégrinations et les multiples peuples qu'il avait pu côtoyer. Francs, Angles, Saxons, Celtes, Finnasses, Slaves, Frisons… tous lui paraissaient plus semblables aux siens, en tout cas en comparaison avec les Grecs. Les Celtes et les Slaves possédaient déjà de curieuses coutumes et d'insolites mœurs mais leur étrangeté n'était rien devant l'extravagance grecque de Mikligard. Le jeune adolescent avait donc accepté avec une joie certaine la proposition de se rendre aux bains publics pour se délasser. L'empereur regardait l'ambassade rhôs avec une méfiance visible et refusait que ses délégués ne se dispersent dans la ville sans surveillance. Ils étaient de fait tous accompagnés par un notable-interprète. Svea avait appris quelques notions de grec, par curiosité autant que par nécessité, mais il s'agissait d'une langue compliquée aux sonorités inconnues. La présence de l'interprète le rassurait donc, surtout qu'il parerait ses réponses brèves et sèches d'une rondeur diplomatique fort appréciable. Pour l'heure cependant, il ne cessait de discutailler sur l'antique héritage représenté par les bains publiques. Svea lisait entre les lignes son inquiétude quant à la qualité de l'établissement que l'empereur avait mis à disposition des émissaires rhôs. Non pas les bains du palais mais bel et bien les bains publiques de la ville, maintenus pour l'hygiène du peuple, et surtout des pauvres. Svea avait marmonné que la situation lui convenait, lui était même préférable, échappant ainsi à l'atmosphère pompeuse et étouffante de l'entourage impérial, mais le notable n'avait pas dû saisir sa réponse. Il obtint tout de même d'être seul une fois à l'intérieur et eut la chance de trouver assez rapidement une pièce vide, les Dieux en soient remerciés. La cuve était propre et le temps n'avait que peu impacté son matériau. L'eau, chauffée par un système d'hypocauste, dégageait une épaisse vapeur. Svea aurait préféré que le bain soit froid tant il faisait chaud sous ces latitudes ; habitué à la glaceur du long hiver de ses terres, il peinait à s'habituer aux températures du sud. Il n'en restait pas moins qu'il n'allait pas cracher sur un bain, surtout que l'empereur leur avait offert les frais. Même s'il ne leur avait pas ouvert les bains palatiaux, craignant sans doute que les barbaroi qu'ils étaient à ses yeux n'y fomentent quelque grabuge, Théophile ne voulait pas paraître ingrat envers les Rhôs. C'était réellement agréable de se laver après des journées passées en bateau à combattre les rapides du Dniepr avant de se frotter aux retorses épines du protocole impérial. Il s'attarda dans l'eau plus longtemps qu'il ne l'avait prévu au départ, pensant quitter les bains dès qu'il se serait énergiquement frotté la peau pour la nettoyer de la moindre crasse. L'eau refroidissait à mesure que le temps s'égrenait avec langueur et la vapeur qui l'environnait se délia progressivement. Il crut discerner quelque chose sur le mur à côté de la cuve et plissa des yeux pour observer plus soigneusement, l'habitude des contours flous ne le faisant même plus pester. Quelques phrases en grec avaient été maladroitement gravées sur la pierre. Svea en appela à toutes ses maigres ressources de la langue pour esquisser une traduction bancale de ce qui lui semblait être quelques vers populaires. Il y était question de soleil et de félicité, d'une terre nourrissante et d'une vie de joie. L'air qu'il devinait était agréable à ses oreilles, les vers porteurs d'une élégante poésie. Sans même y penser, Svea commença à chantonner la chanson, s'enhardissant à élever la voix, imprégnant la pièce de sa langue gutturale, bien éloignée des accents chanteurs du grec, mais transformant le poème en une mélodie qui n'était pas désagréable selon lui. Ce furent des rires qui tuèrent sa voix et lui firent percuter la chose. Les ambassadeurs rhôs qu'il avait accompagné à Mikligard l'avait retrouvé, et pris sur le fait. L'un d'entre eux, membre de son peuple, qui savait pertinemment qui il était pour l'avoir accompagné depuis Birka, devait se tenir à la chambranle de la porte pour ne choir au sol sous la force de son hilarité. Svea le fusilla en vain du regard. Devant son impuissance manifeste, il se releva prestement, se drapant dans sa dignité fissurée, pour quitter la pièce avec un dernier regard noirci par sa gêne, se promettant de rendre la monnaie de sa pièce à ces impertinents. Ce ne fut qu'un fois arrivé à la chambre mise à disposition par l'empereur qu'il se rendit compte de sa chance. Il était venu seul à Mikligard, sans Nóreegr et surtout loin des yeux de Danmörk. Peut-être que le premier aurait eu la décence de ne rien dire, ne se moquant qu'avec ses yeux, mais il savait pertinemment que le second n'aurait pas manqué de s'esclaffer à gorge déployée, ameutant tout Mikligard, gardant cet événement en mémoire durant des siècles. Il serait probablement préférable de ne pas donner suite à l'impertinence des hommes pour qu'ils oublient rapidement la chose ; Svea l'espérait de tout cœur.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Dim 15 Oct 2017 - 0:02 | |
| Le terme "Procrastination" a été traité de façon particulière car c'est la vision du personnage. Malgré les thèmes qui prêtaient à des choses plutôt rigolotes. - Spoiler:
L'amertume du carré de la tablette la fit grincer, or, compte tenu des circonstances, elle ne pouvait prétendre à la douceur réconfortante du sucre. Et pourtant...Comme elle voulait le voir, combien désirait-elle serrer de toutes ses forces son bébé dans ses bras! Il aurait juste fallu qu'elle ne renonce pas devant la porte de l'immeuble. Entendre l'intonation mal aimable de Monroe à travers l'interphone eut raison de ses dernières résolutions. Leur précédent "échange" refusait de s'effacer de son esprit. Voilà ce qu'il pensait d'elle, l'image qu'elle lui donnait...
Duane avançait mieux sans elle, en résumé condensé, réduit à une ultime phrase, digne de la sentence rendu au moyen d'un Grand Marteau. Le visage de la jeune femme se déforma dans une grimace dépréciatrice, elle détestait le 99%, trop brut, pas délicat sous son palais. Cependant, le besoin de manger quelque chose couplé à l'envie de pas se faire totalement plaisir... Le goût contraignant de la gourmandise, sciemment sélectionnée emportait sa mémoire vers des jours de petits gâteaux soi disant moins bons pour la santé que ce qui franchissait ses lèvres. Comble d'ironie, il devait s'agir d'un produit issu d'une entreprise bio et du commerce équitable! Dans le genre "Savoureux"...
Elle avait repoussé la date fatidique trop régulièrement pour ne pas en assumer les conséquences après tout! Quelle idiote prétentieuse! De se penser capable de gérer son enfant sans aide... Pourquoi n'écoutait-elle pas? Un coup de dent supplémentaire sur le quadrilatère sombre, laissant une petite trace en son centre là où le croc avait mordu. Le minuscule inconfort provoqué par la déglutition, sonnette de rappel manqua de la renvoyer à une des périodes les plus traumatisantes de sa vie.
" Ca t'coûtait quoi, d'laisser ton fils à l'orphelinat ? Pourquoi tu l'as gardé? Ca t'apportait QUOI? HEIN?" Échantillon des gentillesses dont l'avait gratifié le meilleur-ami de son fils. Et encore, elle gommait les obscénités, les multiples tournures grossières qui jalonnaient le tout. En cela, l'adolescent lui évoquait les nombreux hommes fréquentés depuis près de 12 ans. Même pour ça, elle avait remis à plus tard...Quitter les plus dangereux, les plus nocifs. Ici, un paramètre psychique complexe entrait en jeu, auquel le fonctionnement de la jeune femme donnait la pire des lectures.
Dernière édition par Simple Demoiselle le Dim 15 Oct 2017 - 17:23, édité 1 fois |
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Dim 15 Oct 2017 - 0:02 | |
| Texte du jour quatorze. C'EST TRÈS YOLO ET ECRIT A L'ARRACHE. Mais j'ai presque envie de faire un OS expliquant la relation Normandie-Angleterre maintenant '3' ! ( ça marque que je l'ai posté le 15 à 00:02 mais y'a eu un bug, argh !!!! *se tape la tête contre le mur* ) BAIN. - Texte du jour quatorze:
- Je ne veux pas prendre mon bain.
- Si, tu vas la prendre !
- Non, jamais !
Il partit en courant de la salle de bain, jetant sa serviette dans la visage de Normandie. Ce dernier cria le nom du jeune garçon s'étant enfuis. Il voulait rester crado toute sa vie ou bien ?!
- Pourquoi tu cris comme ça ?!
- Peut-être parce qu'UNE CERTAINE PERSONNE est en train de courir dans la maison, totalement nu ?
- Je vois- WHAT DA FUCK ?! WHY, NORMANDY ?!!
- Il voulait pas prendre son bain, c'est pas ma faute si il s'est barré ! Protesta Gabriel.
- POURQUOI ÎLES ANGLO-NORMANDES EST EN TRAIN DE COURIR A POIL ?! Hurla quelqu'un en courant vers Normandie et Angleterre.
- . . . Et dire que je voulais préserver l'innocence de Sealand . . .
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Dim 15 Oct 2017 - 20:19 | |
| Texte du quinzième jour. Au début, je devais faire Chocolat et Procrastination, mais comme rajouter le second thème aurait été très long, j'ai gardé que le premier. Mais bref. Cette fois, c'est sur mon OC de Bretagne, seul. CHOCOLAT. - Texte du jour quinze:
Bretagne était face à ses papiers. Des documents importants que lui avait refilés France. Pourquoi à lui, et pas à une autre région, genre Île-de-France ? Pourquoi c'était toujours lui qui se coltinait tout le travail ? Il ne savait pas.
Tout ce qu'il savait, c'est qu'il devait remplir les papiers en une semaine, dernier délais. Les coudes sur le bureau et ses doigts sur son front, lisant avec une attention et une concentration totale les grands paragraphes des documents. Encore des trucs compliqués d'administration.
Loïc n'aurait pas pas du regarder à la gauche de son bureau, là où était posé une boîte de chocolat. Il les avaient reçu à la Saint-Valentin, par un expéditeur anonyme. Mais le breton avait reconnu l'écriture. Malheureusement. Il aurait préféré ne jamais savoir de qui ils venaient, ces chocolats.
Ayant un peu faim, il en prit en carré. Puis un deuxième. Puis un troisième. Puis un quatrième. Puis un cinquième. Puis toute la boîte. Bretagne, adorer le chocolat ? Que nenni !
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Dim 15 Oct 2017 - 23:37 | |
| Au départ, je ne pensais traiter que procrastination, en sortant de la période viking pour me tourner du côté de Suède remettant toujours au lendemain d'obéir à son roi lui demandant d'aller ordonner en personne à Finlande d'arrêter de se rebeller contre son action évangélisatrice (XIIe s). Puis... après des discutions, j'ai eu une idée farfelue incorporant chocolat. Un gros "Et si ?". Imaginiez que des graines de cacao soient arrivées aux Vikings du Vinland... Je sais, tirée par les cheveux, mon histoire. Mais je me suis amusée. Un frétt est la partie divinatoire du sacrifice. Eiríkr Rauði est bien évidemment le fameux Erik le Rouge. Les Skraelingar sont les peuples indigènes du Vinland, sans doute des Algonquiens. Le peuple mexicain d'où viendrait les graines de cacao sont les Tolquètes. Il y avait vraiment une navigation régulière entre le Groenland et l'Islande/la Norvège. Et les Vikings avaient réellement des ours, dont des ours polaires du Groenland, comme animaux de compagnie. - Spoiler:
Writober 15 : (Chocolat) / Procrastination
Vers l'an Mil, entre Groenland et VinlandNóreegr souffla sur ses mains pour les réchauffer à travers les épaisses moufles de fourrure de loup qui les protégeait. La skáli était envahie par les hommes, serrés les uns contre les autres, riant et chantant autour du foyer chaleureux, de la viande de l'ours que les chasseurs avaient ramené plus tôt à forts cris de joie et d'une généreuse rasade d'hydromel. Ils venaient de recevoir un bateau en provenance d'ĺsland, amenant les vivres qui manquaient à la petite colonie du Grønland. La longue nuit d'hiver avait surpris l'équipage qui avait manqué de sombrer dans la mer déchaînée avant d'arriver à destination. Les Puissances avaient été indulgentes avec eux ; ils avaient accosté trempé, harassé et terrifié, mais vivant et riant de sentir le sol sous leurs pieds et leurs cœurs dans leurs torses. Son petit frère lui manquait atrocement. Quand il avait annoncé à ĺsland qu'il accompagnerait Eiríkr Rauði, le petit avait hurlé sa colère de se voir refuser le voyage. Il ne comprenait pas pourquoi son aîné accompagnait un exilé dans son expédition. Nóreegr lui avait patiemment répété qu'un frétt lui avait révélé qu'un intéressant Chemin de Destin se profilait dans le sillage de cet homme, et qu'en plus Eiríkr était né sur ses terres. ĺsland s'était buté, indifférent à son argumentaire, et il y avait encore des ombres entre leurs mots lorsqu'ils s'étaient salués avant son départ. Coincé à Brattahlíð, Nóreegr attendait impatiemment l'arrivée de ce bateau en provenance d'ĺsland pour effectuer le voyage inverse. Plus aucun signe ne le retenait à Grønland, et il songeait chaque soir à la tristesse qui avait brillé dans les yeux de son petit frère alors qu'il disparaissait à l'horizon, emmené par la puissance du vent. Il avait même capturé en cadeau un ourson blanc, de ces immenses prédateurs qui peuplaient ces nouvelles terres, pour se faire pardonner du petit. - J'affréterai un knörr pour l'ouest dès le premier jour de la belle saison, vous verrez ! s'écria soudainement Leif Eiríkrsson, se levant d'un coup de son banc. Sa voix était empreinte des tons de l'hydromel, entre une langueur pâteuse et une lucidité visionnaire. L'un des hommes qui l'entouraient avait dû se montrer désobligeant quant à ses exploits en comparaison de ceux de son illustre paternel. - Il n'y a que la mer extérieure vers l'ouest, lui rétorqua-t-on avec condescendance, riant de son éclat, jugé enfantin et inutile par plus d'un. Au fond de la skáli, sur son trône de bois, Eiríkr avait suspendu son geste pour boire, le regard rivé sur son fils. - Quand le printemps sera venu, je vais explorer les terres décrites par Bjarni Herjólfsson il y a deux décennies. - Affabulations ! - Inepties ! - Tu as mieux à faire au Grønland ! - Il n'y avait que des chimères dans les racontars de Bjarni ! Leif serra ses poings en carrant la mâchoire, visiblement prêt à défendre son honneur par la force, si ses mots ne suffisaient pas. Ses contradicteurs étaient également sur le point de se lever pour faire valoir par la violence leur point de vue. Tous avaient trop bu, dépassant le seuil de la sagesse de Kvasir. C'en devenait ennuyeux. Nóreegr se leva silencieusement pour quitter la skáli, croisant dans le mouvement le regard impérieux qu'Eiríkr qui s'était redressé de son siège. Tous se turent et se figèrent dans la pièce. - L'idée est tentante. Ce fut suffisant pour que les hommes ravalent leurs récriminations. Nóreegr aurait dû les laisser voguer sur leurs eaux propres et retourner ses voiles vers ĺsland. Mais les ombres mouvantes des torches avaient formé un halo de corbeau autour de Leif. Il s'attardait donc à Brattahlíð quand le knörr repartit vers ĺsland et embarqua plutôt sur celui affrété par Leif. Blessé par une chute de cheval, Eiríkr fut condamné à rester à terre et confia l'expédition à son fils, confiant en ses capacités. Ils voguèrent longtemps jusqu'à atteindre l'Helluland, une terre aux pierres plates stériles et sans intérêt, puis le Markland à l'épaisse chevelure de forêt et finalement, toujours plus au sud, le Vinland, le pays aux vignes sauvages, où Leif s'installa dans une baie qu'il nomma de son nom : Leifsbudir. Nóreegr aurait pu en rester là, repartir auprès de ses bróður à l'est, mais une irrépressible envie d'aventure s'était logée dans son cœur. S'il regagna Grønland avec Leif, il n'eut de cesse qu'une nouvelle expédition soit organisée pour s'avancer dans les terres à partir de Leifsbudir. Son vœu fut exaucé, mais ils tombèrent rapidement sur des peuples indigènes, qu'ils nommèrent Skraelingar, plus nombreux qu'ils ne le croyaient. Ils étaient étranges, au faciès tels qu'ils n'en avaient jamais vu, et ils leur inspirèrent une grande méfiance, surtout lorsqu'ils parlèrent de leurs rois et de leur puissance qui leur étaient inconnus. Mais Nóreegr était une terre et un peuple, pas un humain craignant pour sa vie mortelle, et sa curiosité n'avait plus de limite. Le temps lui échappant, il usa du seiðr pour se rendre capable de converser aisément avec les peuplades sauvages du Vinland, dans l'objectif avoué de commercer avec eux. Ils s'avérèrent de piètres marchands, qui ne saisissaient pas la valeur de ce qu'ils vendaient et la pacotille qu'ils reçurent en retour, quand ses hommes s'aperçurent de leur candeur. Mais Nóreegr avait leur confiance, il avait su les amadouer de par sa sensibilité aux choses invisibles de la nature, et ils répondirent avec enthousiasme à sa soif d'apprendre. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux ne viennent à lui avec une étrange histoire. Il lui raconta l'aventure fabuleuse d'un marcheur qui s'était perdu sur les routes du sud, toujours plus vers le sud, descendant vers des terres étranges gouvernées par un roi au fabuleux pouvoir. Si le récit était flou sur ce voyage, sur ses raisons et son déroulement, ce que le marcheur avait ramené était palpable. Une étrange graine noirâtre avait été déposée dans le creux de la main de Nóreegr. - Ils disent là-bas que cette plante fut offerte par leur grand dieu, le Serpent à Plumes, et qu'elle est la plus richesse de leur peuple. Nóreegr leva la graine vers ses yeux, fascinés. Le Skraeling avait toute une petite caisse de cette denrée inconnue. Il rajouta que le marcheur avait également ramené la recette du xocoalt, la boisson tirée à partir de ces graines. - Qu'en veux-tu ? - Si tu veux les graines du dieu, il faudra donner un grand cadeau. Nóreegr pensa lui proposer un ours adulte ou le couvrir d'ivoire de morse. Puis il se rappela le caractère terre à terre de ce peuple, et l'esprit du commerçant affina une meilleure réponse. Il farfouilla dans la sacoche accrochée à sa ceinture et en sortit de petites graines de céréales. - Des graines contre des grains. Celles-ci amèneront la prospérité aux tiens. Il se doutait que si le Skraeling n'avait pas planté les graines noirâtres, c'est qu'une tentative avait démontré qu'elles n'avaient pas poussé et qu'elles lui étaient donc inutiles, soient-elles le cadeau d'un dieu. L'homme soupesa sa proposition, ses yeux oscillant de sa caisse à la sacoche de Nóreegr. Il haussa une épaule ennuyée, simulant un agacement éprouvé par son silence hésitant, et le Skraeling changea aussitôt de comportement, lui sautant pratiquement dessus : - J'accepte ta proposition. Nóreegr hocha la tête, répondant solennellement : - J'accepte ton offre. L'échange fut rapidement scellé et l'homme disparut prestement avec son butin. Nóreegr relâcha enfin le petit sourire satisfait qu'il retenait depuis qu'il savait avoir capturé le candide Skraeling dans ses rets. Ce qui l'empêchait de repartir aux côtés d'ĺsland, repoussant encore et toujours à demain son départ, venait de s'envoler. Il comprenait enfin, après toutes ces années, la promesse apportée par le frétt qui l'avait mené jusqu'ici, et il ne s'attarda pas plus longtemps au Vinland, d'autant plus que des troubles commençaient à apparaître entre les Skraelingar et les hommes de Leif. Une fois de retour à Brattahlíð, Nóreegr passa l'attente du prochain bateau en provenance d'ĺsland à tester la recette du xocoalt. Il obtint un breuvage amer et épicé, qu'il n'adoucit que difficilement avec du miel et du lait, mais qui s'avéra être une aide conséquente contre la fatigue ; il s'en sentit même surexcité, alors que la neige le coinçait à l'intérieur de la skáli, d'un énervement qui ébrécha sa carapace impassible. Peut-être qu'il serait plus sage de garder sa découverte pour lui seul et de ne pas la partager avec ses bróður.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Lun 16 Oct 2017 - 0:14 | |
| Encore une fois la vision de la rédemption est particulière et le texte pas spécialement joyeux et léger ( enfin y a tellement pire) on continue dans le contexte Welcome to the show avec un petit bonus pour vous alleger un peu. - Spoiler:
Soren ne chercha pas à éloigner la fumée que lui balançait l'inconnu au visage. Il avait suffi d'un regard pour se comprendre. Il ne s'en scandalisait plus, de leurs manières, leurs sourires, leurs yeux porteurs d'un message que lui seul, en principe devait voir.
Pourvu que ses collègues ne devinent rien, sinon: ils en aviseraient immédiatement le patron qui conduirait l'importun dehors, brandissant la menace de plainte pour harcèlement envers ses employés lycéens. Ou, selon son humeur, la personne, la façon dont cela lui serait rapporté, se brosserait un tableau conduisant au renvoi pur et simple. Ne se trouvaient-ils pas à la rue avec son frère et sa mère, le garçon voulait davantage s'en prémunir.
Dans ce silence aussi oppressant que protecteur, l'adolescent acquiesça à la commande. Le client attendait une bière, il lui suffit de le noter. Contrairement aux autres jeunes embauchés par le Sun Light, il n'ajoutait rien de plus que "oui" signifiant qu'il avait retenu. Sa froideur, son manque de communication, il se le vit reprocher à plusieurs reprises, il ne se montrait pas assez avenant, travaillait-il sans poser le moindre problème.
Il parvenait à se forcer régulièrement, enfin: pas ce soir-là. Fatigue et tristesse se disputaient en son for intérieur à parts égales. Il faudrait dire "non" dès le lendemain car il ne pouvait accepter cette proposition. Oleg montrait à son égard une trop grande gentillesse, mais, son aide, celle d'un autre ou d'une... Pas besoin. Pas la force de l'accepter... Pas assez d'amour-propre pour s'estimer assez "puni"...
Il avait agi en imbécile, se conduisit en naïf sans tenir compte des avertissements et des recommandations de ses camarades plus âgés: il assumait, que dire de plus? Il ne gardait aucune rancœur envers Estéban ou Javier pour ne citer qu'eux, les noms que sa mémoire n'avait ni balayé ou occulté. Leur tint-il ombrage à un moment donné? Il s'en souvenait pas.
Le verre rempli à ras bord atterrit sur le plateau sans qu'il ne réalise. Avec quatre serveurs le comptant, attendre la préparation d'une boisson aussi rapide que le breuvage de houblon n’entraînait pas de retard, expliquant la possibilité de se poser entre cinq et deux minutes. Apple le gratifia d'une de ses expression haineuse familière.
Le discret mépris scintillant dans ses iris d'or fondu se muait depuis une quinzaine de jours en un feu destructeur capable de tout annihiler sur son passage, lui en première ligne. S'il devait se méfier d'une de ses condisciple, elle figurait en priorité sur le classement. Jamais elle ne lui pardonnerait.
- Bonus pour le sourire:
Chaussette : J'ai trou à l'extrémité de l'orteil...Dis...Tu vas pas me jeter au moins? Propriétaire : Pourquoi devrais je avoir pitié? Chaussette : la Sainte Laine te regarde et te châtiera. Tu as commis moult crimes envers mes semblables. Si tu m'épargnes je plaiderais pour toi. Propriétaire : Si je me sers de toi pour mettre des petites boules de parfums dans la penderie, ça suffira? Chaussette : Ok, allons y pour ça.
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| | Messages : 117
Localisation : Tu vas tout droit jusqu'au bout, puis à gauche et un peu à droite à la fin.
Re: Challenge écriture: WRITOBER Lun 16 Oct 2017 - 2:24 | |
| Je n'ai rien posté depuis une semaine, donc voici les textes en retard depuis mon dernier post. 8 Octobre: - Pont/confusion:
Nemo se tenait au pied du Golden Gate. Armé de son appareil photo, on aurait pu le prendre pour un touriste. Mais son aise le trahissait. Lui ne s’extasiait pas. Il s’approcha du bord de l’eau. Le courant était taillé par les rochers au fond de la baie. Nemo ne pouvait s’empêcher d’imaginer le corps de son frère s’éclater contre la roche. Derrière lui, une dame commentait à quel point elle trouvait ce pont majestueux. Nemo voulait qu’il disparaisse. Chaque fois qu’il apercevait cette structure, il pensait à Andy. Tous les jours, ce pont lui rappelait que son frère n’était plus là, qu’il avait préféré les quitter plutôt que leur demander de l’aide. Nemo était en colère, mais il était également profondément blessé. Il ne savait pas vraiment comment réagir. Il hurla au pont à quel pont à quel point il le haïssait et que c’était de sa faute. Les passants se retournèrent, Nemo partit en courant. Il courut sur plusieurs centaines de mètres jusqu’à tomber par hasard sur Lore et Ianto, il se jeta dans les bras de son frère et fondit en larmes. Lore soupira et entoura son petit frère de ses bras. Il n’eut pas besoin de demander ce qui avait pu mettre Nemo dans cet état. Il lui caressa gentiment le dos. Ianto avait la gorge nouée, il ne pouvait que regarder, impuissant, les dégâts émotionnels causés par le décès d’Andy. Nemo mit plusieurs minutes à se calmer. Lore lui demanda s’il allait mieux, Nemo hocha la tête. Il serra une dernière fois son petit frère contre lui avant de le relâcher. Nemo le remercia. Lore lui passa une main dans les cheveux, Ianto lui adressa un immense sourire. Lore, n’étant pas sûr de l’état de son frère décida de le garder avec lui pour le reste de la journée. Ils allèrent déjeuner calmement tous les trois. Nemo était perdu, et les deux adultes s’en rendaient bien compte. A la fin de la journée, ils raccompagnèrent Nemo chez lui. Sur le chemin du retour, ils empruntèrent le Golden Gate. Ianto conduisait quand il vit Lore, le regard livide. « ARRÊTE-TOI ! » Ianto freina d’un coup, Lore descendit de la voiture en courant. «LORE !! » Lore revint en arrière et se pencha au-dessus de la barrière pour empêcher quelqu’un de sauter. Il l’attrapa par la capuche et la remonta de toutes ses forces. « T’as pas le droit, pas comme ça ! » Hurla Lore. Ianto descendit de la voiture et courut vers son mari. « LORE ! » Lore insista pour raccompagner la personne. Ianto soupira, il avait envie de rentrer. La personne en question vivait à l’autre bout de la ville. « C’est toi qui conduis, alors. » Lore ne répliqua pas. La jeune femme s’assit à l’arrière. Ianto essaya de discuter avec elle, sans trop de résultat. Une fois devant la maison de ses parents, elle descendit de la voiture. « Vous m’avez demandé pourquoi je voulais sauter… Alors je vais vous répondre : Je ne sais pas. » La jeune fille marcha totalement désespéré, les garçons la regardèrent avec la plus grande incompréhension.
9 Octobre: - Nuit blanche/amour:
Il arrivait rarement à Ianto de tomber malade. Mais lors que c’était le cas, il l’était jusqu’au bout. Ce jour-là, Ianto arrivait à peine à se diriger dans leur appartement. Lorsqu’il rentra beaucoup plus tard que d’habitude du travail, Lore s’inquiéta. « Pourquoi tu ne m’as pas prévenu ? J’aurais pu sortir plus tôt pour m’occuper de toi, tu peux à peine faire 10 mètres sans t’écrouler… » Ianto soupira. Il n’aimait pas être dépendant des autres. Lore lui couvrit les épaules avec un plaid et le raccompagna dans leur lit. « Evite de te déplacer, mon loup. Si tu as envie de quoi que ce soit, tu me le dis. De quoi tu as envie ? » Ianto avait du mal à respirer correctement. Le ton de Lore était doux et lent. La main de son mari qui lui caressait la joue était agréable et apaisante. « Je veux bien que tu m’apportes le thermos sur mon bureau. » Répondit le Gallois avec difficulté. « Oh. Je reviens tout de suite. Tu as faim ? » Ianto secoua la tête. Lore l’embrassa sur le front et alla chercher le thermos. Le thé à l’intérieur était froid. Ianto avait dû s’endormir une bonne partie de la journée. Lore se retint de s’en vouloir de ne pas avoir vu que son mari était en train de tomber malade. Plus le temps passait, plus Ianto allait mal. Il se mit à tousser de plus en plus gras, la fièvre monta. Ianto n’avait même plus la force de réfléchir, son torse se comprimait, le reste de son corps lui faisait mal. Lore s’inquiétait de plus en plus. Il était minuit passé quand Lore eut le temps de prendre une douche. Il n’arrivait pas à se poser. Pas lorsque son mari était dans cet état. Il passa la nuit à rassurer Ianto qui se réveillait en sueur. Vers 4h du matin, la fièvre tomba légèrement. Ianto retrouvait ses esprits. « Lore… Je suis épuisé… » « Tu as beaucoup de fièvre, ton organisme se défend. » « Tu ne dors pas ? » « Pas quand je te vois dans cet état. » « Lore… » « Hey, tu passes avant tout. » Ianto tenta de protester, Lore l’en empêcha. Ianto fit la moue. Lore le prit dans ses bras et l’embrassa sur le front. Ianto se rendormit quelques minutes après. Lore s’installa avec son ordinateur ainsi que plusieurs film, et ne bougea plus pour le reste de la nuit, gardant Ianto contre lui, c’est tout ce qui lui importait : être avec son mari. Le silence l’apaisait, le front chaud et la respiration de Ianto dans son cou était le seul rythme dont il avait besoin. Lorsque le soleil se leva, Ianto était profondément endormi, Lore souhaitait seulement que cet instant ne s’arrête jamais.
10 Octobre: - Royauté/religion:
Ianto avait été élevé dans l’aristocratie galloise. Ils avaient beaucoup d’attentes venant de leur fils unique. Pour ses parents, Ianto était une énigme. Alors qu’eux recherchaient la reconnaissance et la vue de tous, Ianto était quelqu’un de discret qui n’aimait pas l’attention. La religion était très présente dans le foyer. Mais Ianto ne se sentait pas concerné. Il avait sa propre conception du monde. Le jour où il annonça à ses parents qu’il était en couple avec un garçon, ses parents ne surent comment réagir. Pour eux, cette option n’était pas envisageable, mais perdre leur fils reviendrait à perdre la face devant la société. Ce jour-là, sa mère lui dit une chose que Ianto n’oublia jamais : « Je t’aime parce que tu es mon fils, mais cela ne veut pas dire que je t’apprécie. » C’est ce qui mena Ianto à ne plus parler à ses parents pendant près de dix ans. Il les invita tout de même à son mariage, sans grande attente vu la manière dont il lui parlait au téléphone. A sa plus grande surprise, ils furent présents. C’était la première fois qu’ils rencontraient Lore. Le père de Ianto, Eirwyn, sentait que Lore était beaucoup plus sensible qu’il ne le laissait paraître. En discutant avec lui, il se rendit compte qu’il s’agissait d’un garçon droit et dévoué. Eirwyn se rendit compte que son éducation l’avait amené à renier ce qu’il avait de plus cher, et aujourd’hui, il était fier du choix de son fils, même si sa femme ne partageait pas son avis car elle préférait se rattacher à ce qu’on lui avait appris plutôt que d’accepter ce qu’était son propre enfant. Lors de leur départ pour le Pays de Galles, Ianto serra son père dans ses bras. « Merci, Papa. » « Fais attention à toi, Ianto. Lore, je vous le confie. Prenez soin de lui. » « Comptez sur moi. » Eirwyn quitta son fils, tandis que sa femme ne prit même pas la peine de dire au revoir à son fils. Il partit serein de savoir que malgré les apparences, Ianto avait une certaine fierté de son héritage.
11 Octobre: - Inquiétude/saisons:
Ianto avait toujours l’air de quelqu’un de calme et posé. Contrairement aux apparences, sous la surface, il était quelqu’un qui s’inquiétait pour tout. Cette année fut chargée en inquiétudes diverses et variées. L’automne fut marqué par le décès d’Andy, Ianto ne pouvait s’inquiéter de l’état émotionnel de son mari. Puis l’hiver arriva, Il croulait sous les deadlines. Il courait après les éditeurs, relançant ses collaborateurs de tous les côtés. Ianto était très demandé dans son milieu. En peu de temps, il était arrivé à se faire une réputation solide. Lore était fier de lui. A Noël, il pouvait enfin souffler et passer le réveillon avec son mari. Le printemps arriva, le temps se réchauffa. Un oiseau vint s’écraser dans leurs vitres. Ianto l’amena chez un vétérinaire, ne sachant pas quoi faire, de peur que l’animal ne meurt. C’était un corbeau. Il l’appela Jake. L’animal finit par revenir régulièrement et s’installa sur leur balcon. Ce qui ne plut gère à Mycroft, leur chat. L’été arriva, sa seule préoccupation, c’était de savoir s’il pourrait partir en vacances ou non. Si ses projets correspondraient avec l’emploi du temps de Lore ou non. Après quoi, le reste lui importait peu. Du moment que Lore n’était pas loin.
12 Ocotobre: - Hotel/folie:
Lore n’était pas quelqu’un de calme. Petit, il cherchait constamment à s’occuper l’esprit. Lors d’un voyage avec des amis, Lore passa la nuit dans un petit hôtel perdu au milieu de la campagne écossaise. Vers deux heures du matin, les 5 garçons commencèrent à s’ennuyer. N’ayant pas sommeil, ils entreprirent de monter tout ce qu’ils trouvèrent au rez de chaussé, jusqu'au troisième étage. Au bout de deux heures, il n’y avait plus rien à monter. Alors ils entreprirent de tout redescendre et de tout remettre à sa place. 3 heures plus tard, tout était de retour à son emplacement original. Quand ils furent satisfaits de leur œuvre, ils tombèrent de fatigue, s’endormant à même le sol de la réception.
13 Octobre - Dépression/lumière:
« Nobody likes you, everyone left you, they’re all out without you, having fun. » Letterbomb, Green Day, American Idiot (2004)
Suite au décès de Roman, Andrew plongea dans un état léthargique. Il n’avait plus aucun centre d’intérêt. Tout ce qu’on lui proposait lui semblait ne pas en valoir la peine. Andy ne laissait pas paraître cette facette en publique, restant le même garçon joyeux et enjoué qu’il avait toujours été. Le contact avec les autres lui était pénible. Nemo, son petit frère, était la seule personne capable de le faire sincèrement rire et de lui redonner la force d’avancer. Il avait choisi ce prénom parce qu’il voulait dire « personne », mais Nemo était définitivement quelqu’un, celui auquel qu’Andy tenait le plus : son petit frère, sa lanterne dans toute cette obscurité.
14 Octobre: - Karaoke/bain:
Lore prenait souvent sa douche avec la radio allumée ou un disque. Ce jour-là, son travail l’avait amené à cavaler à travers la ville. Il se fit couler un bain en attendant que Ianto revienne de chez son éditeur. Il avait sorti le premier album qui lui était tombé sous la main. Ce fut Definitely Maybe d’Oasis. Lore le connaissait par cœur. Chaque note, chaque parole. Ianto ne savait plus s’il aimait cet album ou non tellement il l’avait écouté. Il se contentait de chanter. Ce soir-là, Ianto rentra tard. Lui qui ne quittait jamais la maison, avait passé la journée avec son éditeur lui demandait de changer la moitié de ses planches. Il posa son matériel et alla s’allonger quelques minutes sur leur lit. Il entendit Lore s’écorcher la voix. Se retenant de rire, Ianto sortit le dictaphone et l’enregistra. Lorsque Lore sortit de la salle de bain, il trouva Ianto, allongé sur le lit, les yeux fermés. « Ca fait longtemps que tu es rentré ? » « Ca fait longtemps que tu chantes ? » Le visage de Lore se décomposa lorsqu’il vit le dictaphone posé à côté de son mari. Il se précipita dessus mais Ianto fut plus rapide. « DONNE-MOI CA ? » Ianto, ne pouvant plus s’arrêter de rire, manqua de s’étaler face contre le parquais du salon. Face à face de chaque côté du canapé, Lore insista. Ianto refusa de plus belle. Lore se jeta sur son mari qui se laissa tomber dans le canapé. « De quoi tu as honte ? » « De rien, alors donne-le moi. » « Tu sais que tu ferais un malheur aux soirées karaoke de la voisine ? » Ianto l’embrassa, Lore fit la moue. Ianto secrètement, adorait entendre Lore chanter, surtout sous sa douche. C’était l’un des rares moments où il laissait vraiment son esprit de côté et acceptait que sa spontanéité prenne le dessus. Lui qui contrôlait tout, toujours dans la retenue, le voir lâcher prise, pour Ianto, c’était un vrai bonheur.
15 Octobre: - Chocolat/procrastination:
Ianto travaillait depuis son domicile. Parfois, se mettre au travail était compliqué. Il lui était arrivé de perdre du temps, affalé dans le canapé, sans même avoir pris la peine de se changer et porter autre chose que son pyjama. Il alluma la télé et trouva une tablette de chocolat sur la table basse, il l’ouvrit et prit un carré. Au bout d’une heure, il alluma son ordinateur et s’installa, il emmena la tablette de chocolat avec lui. Il bailla un grand coup et reprit un morceau de chocolat. Mycroft vint s’installer sur ses genoux. Il joua avec son chat. Il se réinstalla. Il reprit un bout de chocolat et se jura de se mettre au travail. L’interphone sonna. Il attendit que le facteur monte pour signer le reçu. Il regarda l’heure et se dit qu’il devrait peut-être se faire à déjeuner. Il repoussa l’idée et se mit au travail pendant une heure. Il se mit à avoir faim alors il se prépara à manger. Le cirque de ce matin se reproduit. Ianto se remit au travail 5 épisodes de Twin Peaks et 2 tablettes de chocolat plus tard. Lorsque Lore rentra, il se mettait à peine au travail. Il éteignit son ordinateur, se disant que finalement, partager la dernière tablette de chocolat dans les bras Lore devant un bon film n’était pas une mauvaise idée.
16 Octobre: - peur/rédemption:
Andy avait peur. Peur du regard des autres, peur de ce qu’il adviendrait de lui une fois que les autres apprendront qu’il a tué son meilleur ami. Il avait peur de vivre. Andy n’était pas quelqu’un de courageux, de toute façon. Lore le lui avait souvent dit. Assis au bord du pont, les pieds dans le vide, il avait le vertige. Il avait toujours adoré voir San Francisco de nuit, il y avait de gros orages ce soir-là. La mer était violemment agitée. « Au moins, si je ne suis plus là, ils pourront vivre la conscience tranquille. » se dit-il Soudainement, un calme l’envahit. Il acceptait la décision qu’il avait prise. Il se leva, respira un grand coup et se laissa sereinement tomber dans le vide. La dernière chose qui lui vint à l’esprit fut son petit frère. « Ne t’inquiète pas, Nemo, c’est mieux ainsi. » Andy ne sentit rien lorsque son corps s’écrasa contre les vagues du Golden Gate. Le lendemain le soleil brillait haut dans le ciel, la mer était calme. Les gardes côtes repêchèrent un corps. Un garçon âgé de 25 ans tout au plus. Dans la poche de sa veste en cuir, ils trouvèrent un morceau de papier plastifié où il n’y avait marqué qu’un seul mot « REDEMPTION ».
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Localisation : Ma chambre pourquoi '3' ?
Re: Challenge écriture: WRITOBER Lun 16 Oct 2017 - 21:38 | |
| Héééé, seizième jour, me voilà ! Et reprenons, dans la non-bonne humeur, Peter, Sarah etc. ^.^ ! PEUR. - Texte du jour seize:
Connaissez-vous ces peurs enfantines ? Celles où un monstre se cacherait dans un placard, sous le lit, derrière la fenêtre ? Oubliez cela avec Peter.
Lui, il avait peur d'un homme. De deux hommes, même. L'un étant gentil, l'autre méchant. Oui, Peter avait peur d'un gentil. Mais ce n'était pas de sa faute.
Le méchant était grand et sadique, avec un sourire déformé. Un arc à la main, il ne cessait de chasser Peter, dans ses cauchemars.
Le gentil était petit et souriant, très bavard. Quand le méchant tirait une flèche sur Peter, le gentil se sacrifiait, son sang coulant à flot.
Peter se réveillait en sursaut, vomissant sur sa couverture de la vision d’horreur à laquelle il avait eu droit. Depuis ce jour-là, il ne faisait que ce cauchemar macabre. Des mois, qu'il le faisait. Des mois, qu'il était né.
Au bout d'un moment, un troisième homme apparu. Il faisait la même taille que Peter. Il lui chuchotait des paroles étranges qui effrayait l'enfant.
Plus Peter grandissait, plus il comprit. Plus il comprit qui étaient le premier, le Méchant, et le troisième, l'Horreur.
Ça lui donnait encore plus envie de vomir.
Dernière édition par Yui [Lunatoris] le Lun 16 Oct 2017 - 23:37, édité 1 fois |
| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Lun 16 Oct 2017 - 23:16 | |
| Ce texte ne se base pas sur un fait historiquement viable à 100%, vous vous en douterez en lisant. Cette histoire de punition divine suite au siège de Paris par Ragnar en 845 est racontée par les moines du monastère de Saint-Germain-en-Laye qui mettent évidemment en avant leur Saint... camouflant que la raison du départ des Vikings est le tribut de 7000 livres que Charles le Chauve leur versa. Ce siège de 845 n'est que le premier de plusieurs sièges de la ville par les Vikings. - Spoiler:
Writober 16 : Peur / Rédemption
845, entre Paris et le DanemarkTout avait pourtant bien commencé. Ragnar Lodbrok avait réuni une flotte considérable de cent vingt navires comportant au total cinq milles têtes et avait tourné leurs voiles vers la Seine. Rouen avait été incendiée. Plusieurs monastères avaient été pillés. Même Paris avait succombé à leurs assauts. Ils avaient amassé une fortune considérable que le tribut de sept mille livres que le roi Charles de Francia avait accepté de payer contre leur départ étaient venus compléter. Il avait eu des morts, certes, mais rien comparé à la réussite de leur expédition. Les Francs n'avaient tout simplement rien pu faire contre eux. Les hommes avaient une joie sauvage au cœur et avaient accepté sans récriminations d'honorer la parole donnée à Charles de quitter Paris et sa région sans plus la piller. Ce qui n'était pas le cas des terres qu'ils traversèrent pour rentrer au pays avant que l'hiver n'arrive sur eux. Jusque là, le Destin leur avait souri avec une chance inouïe. C'est bien pour cela qu'ils auraient dû se méfier. Ils n'avaient pas encore quitté les terres de Francia que le premier homme tomba malade et mourut peu de temps après. Cette mort subite n'attisa qu'une surprise indifférente. Du moins, jusqu'à qu'un autre homme ne succombe au mal, puis un autre, et encore plusieurs vies qui s'échappèrent de corps puissants, mais assaillis par un ennemi invisible. La peur enfla dans leur cœur autrefois joyeux. Elle était un serpent resserré sur les intestins qui murmurait aux oreilles dans le noir, promettant une longue agonie, et formulant mille et une raisons de ce mal qui les rongeait. Ils se rappelèrent les menaces des Chrétiens qu'ils avaient ignoré sur la Puissance de leur Dieu et sa colère divine. Elle viendrait les châtier, avaient-ils promis. Ils avaient ri et pillé les monastères, les abbayes et les églises, volant et détruisant les trésors consacrés à ce Dieu invisible mais si prégnant. De tous les hommes de l'expédition, Danmörk était à la fois le plus malade et le plus résistant. A sa grande horreur, il avait compris que son corps avait attrapé la maladie, qu'il ressentait déjà par les morts de ses hommes qui l'entouraient. Ceux qui avaient été ses compagnons d'armes l'avaient abandonné à sa souffrance, conspirant même de le jeter par-dessus bord, pour éviter que le mal ne se répande encore plus. Ils ne savaient pas qui il était, il s'était présenté comme un vague Magnus, fils d'un quelconque nom dont il ne se souvenait même plus, et il était trop jeune physiquement pour espérer être respecté. Heureusement pour lui, Ragnar se souvint de sa présence à bord et vint le sauver des griffes effrayées qui avaient remplacé les mains qui hier lui assenaient d'amicales claques dans le dos. - Pas dû .. attaquer Saint-Germain après … aient menacé, souffla doucement Danmörk, une fois qu'il fut en sécurité. Ragnar lui jeta un regard noir, chargé de la lourdeur de sa colère quant à l'épidémie qui entachait la splendeur de sa réussite. - Tu n'étais pas contre. - Nóreegr m'… m'avait… Il délirait sous la fièvre, n'arrivant même plus à prononcer ses mots sans bafouiller. - … prévenu de … pas … attirer la colère… de ce Dieu. Ragnar ne lui répondit rien et le laissa seul. Il ne s'en rendit compte qu'au bout de quelques minutes à délirer tout seul dans le noir. Il lui semblait reconnaître la cale et les trésors qu'elle contenait. Personne ne viendrait le chercher ici ; il était seul. Solitaire dans les ombres, assailli par la douleur, faible et désemparé. La peur avait en lui une proie de choix. Elle ne l'épargna pas. Ce furent de longues nuits de silence entrecoupées de ses gémissements et ses plaintes. Il oscillait entre un sommeil agité et un délire éveillé, appelant pathétiquement, incapable d'hurler, les noms de Nóreegr et de Svea, espérant sans raison que ses bróður soient auprès de lui pour le rassurer. Il voulait leur chaleur, leur compréhension, leur présence. Il voulait entendre les sarcasmes de Nóreegr qui le tancerait de ne pas avoir fait assez attention et d'avoir offenser une Puissance, contre ses conseils, alors qu'il tapoterait délicatement son front d'un linge humide. Il voulait se plaindre du silence jugeur de Svea et subir son regard noirci par son inquiétude alors qu'il préparerait quelque chose d'infâme et de bouilli pour le remettre d'aplomb - les remèdes avaient toujours un goût horrible, surtout ceux de Svea. Danmörk imaginait ses reproches amusés et ses remerciements camouflés. Saut qu'il était désespérément seul et désespérait en solitaire dans les ombres. Quand il put enfin penser à nouveau clairement, sentant ses forces revenir alors que la flotte s'approchait de ses terres, Danmörk se promit une chose. Quoi que Ragnar en pense, il dirait au roi Horik d'apaiser le Dieu des Chrétiens en renvoyant les captifs qu'ils avaient capturé. S'il avait réellement courroucé une telle Puissance, il lui fallait absolument obtenir son pardon.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Mar 17 Oct 2017 - 13:59 | |
| Commençons d'abord par quelque chose de "gentil" avant d'entamer le texte en lui même. Petit rappel, Duane est le fils de Aoife, la fille au carré de chocolat du texte avec ce thème. Contexte Welcome to the show. Duane, Monroe, Nerys et Mary-Queen sont quatre amis d'enfance qui ont fini par prendre un appartement en colocation. Si jamais un thème s'y prête, j'expliquerais peut être pourquoi vite fait ils en sont arrivés là ainsi que leur parcourt dans les grandes lignes. Tout les personnages sont reliés ( à part pour les textes qui n'avaient vraiment rien à voir, principalement ceux du début) - supplément mignon:
Zappes, zappes de chaîne en chaîne jusqu'à ce que Sieur Sommeil vienne.
- Spoiler:
Pas dormir...Non ne pas dormir... Duane s'empressa de rouvrir les yeux. Il avait promis à Monroe de l'attendre. Une nouvelle image, au moins aussi inintéressante que la précédente, selon lui s'imposa à sa rétine. Elle ne suffirait pas à le garder éveillé. Il avait pensé au café avant de rejeter l'idée en bloc, beaucoup trop tard. Quant au coca, il n'aimait pas tellement cette boisson, sans compter que le frigo n'en contenait plus, leur dernière colocataire, Nerys se chargeait de vider les bouteilles. Elle ne courait pas tellement après le sucre, mais le soda, le gazeux, ça...
Un bruit à l'étage du dessus, du verre brisé produisit un sursaut au garçon assis seul sur un sofa bas de gamme. Nouvel argument contre son projet initial, cette manifestation des voisins. Objectivement, rien de grave, à la rigueur, son raisonnement aurait pu être le suivant: pourquoi s'endormir alors que l'agitation proche le réveillerait? Il ne gagnait donc rien à tenter de fermer les yeux.
En réalité, une cause plus profonde, plus ancienne justifiait cette volonté-là. Par association, il allait relier ce "boum" trop familier à des souvenirs, tous propices aux cauchemars... Un frisson descendit le long de sa colonne vertébrale...Le Passé ne le laisserait décidément jamais tranquille.
Il se recroquevilla sous la couverture, jusqu'à y disparaître complètement De l'écran cathodique, il ne distinguait que des couleurs aux formes amoindries, la barrière de tissu épais freinait sa compréhension. Or, il n'envisageait pas de quitter cette forteresse érigée dans l'urgence. Ce rempart maladroit ne résisterait pas, s'effondrerait au premier assaut...
Seulement, le tout petit garçon, qu'il n'avait jamais cessé d'être dans une sphère de sa construction psychique s'y raccrochait. L'aspect synthétique du plaid contre sa peau suffisait à le maintenir dans le présent, le contact un peu rêche du canapé, la légère pression de ses doigts autour de son poignet, s'imprimant sans laisser de marques. Tout...Sauf Ca...
Un petit mot franchit les murs de sa conscience "Maman..."Ho, comme il aurait voulu régresser dans une étreinte rassurante. Le rire venu de nul part l'agressa pratiquement. Ho...La nausée montait avec l'angoisse...Ne rester encré dans le présent...Ne pas se perdre...résister à l'emprise de ses terreurs enfouies...
La délivrance vint contre toute attente d'un slogan de publicité ridicule, lequel parvint à l'extirper in extremis. Merci, les commerciaux au service des grosses boites. Leur inventivité loufoque mal utilisée sut capter son attention suffisamment, le temps qu'il se reprenne.
Duane se contraignit à son sourire, concentré sur un programme inconnu, il régula sa respiration, ne tenant compte que de ce qui passait en face de lui. Il donnerait le change une heure maximum, tant que ne survenait pas d'autres éléments en mesure d'apporter de mauvais stimuli. Monroe...
Vivement que son petit-ami ne débauche... Soutenu par un tiers assez intuitif, faute d'un vrai confident, l'adolescent se maintenait de lui-même la tête hors de l'eau. En guise de séquelles immédiates, se remarquerait la façon dont il se serrait l'oreiller contre lui. Ca passerait... Il se focalisait sur la boite engendrant sons et lumières.
Quelqu'un de moins scrupuleux que l'ancien lycéen aurait voulu, ou, cette solution lui aurait traversé l'esprit rechercher du soutien dans la chambre occupée par les deux filles. Cette nuit-là, temporairement délaissée par l'une de ses occupante, invitée à une fête familiale, il ne pouvait compter que sur Mary-Queen. Malgré son malaise, il ne comptait pas la déranger ou troubler son repos.
Un jeu, semblable à un quizz sur des paroles de chansons annonça ses premières notes au téléspectateur. Les secondes qui suivirent, le portraitiste amateur fredonnait l'air d'un ancien succès.
Transporté par ce divertissement, il afficha une surprise silencieuse quand une ombre s'imposa de l'autre côté du mur. Se sentant légèrement soulevé, il devina l'envie de son partenaire de l'installer sur ses genoux. Sans doute y sombrerait-il, mis à l'abri des obscures réminiscences. Un bâillement sonore l'incita à se dire qu'ils émergeraient du monde onirique à cet endroit quand le soleil se monterait.
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Mar 17 Oct 2017 - 20:28 | |
| Jour dix-sept. Je raconte ma vie inintéressante. Bref. TÉLÉVISION et INSOMNIE. - Texte du jour dix-sept:
Yui n'arrivait pas à dormir. L'heure défilait, lentement. Il n'y avait plus de connexion Internet, alors que faire pour combler son insomnie ? Lire ses livres et ses mangas ? Ille les avaient lu un nombre incalculable de fois, Yui connaissait chaque livre par cœur. Ille se leva, traînant les pieds et portant une veste châtaine avec des oreilles d'ours, et se dirigea vers son salon. Ille alluma la lumière, et se jeta dans le canapé. Ille empoigna la télécommande et l'écran de télévision s'alluma. Puis Yui se perdit dans les replays, et s’endormit dans le sofa, alors qu'un épisode de South Park tournait sur l'écran.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Mar 17 Oct 2017 - 23:03 | |
| Je suis fatiguée alors j'irai vite sur la présentation. L'événement est décrit dans les Annales de Saint-Bertin : un groupe de Rhôs (encore en partie des Suédois à l'époque) aurait accompagné l'ambassade de l'empereur Théophile de Constantinople à la cour de Louis le Pieux à Ingelheim, dans l'optique de retourner en Suède. Ils y auraient été retenus par crainte qu'ils ne soient des espions danois venus pour trouver des failles dans la défense carolingienne et préparer de nouveaux raids. Louis le Pieux les aurait alors "relâchés" en les désignant comme des Suédois. L'historicité de l’anecdote n'est pas entièrement fiable. Mikligard : Constantinople. Koenugardr : Kiev. J'ai détourné télévision dans son sens "regarder, être spectateur". - Spoiler:
Writober 17 : (Télévision) / Insomnie Vers 839, Ingelheim Dire que Svea était inquiet aurait été un doux euphémisme. Son visage sévère ne semblait montrer qu'une intense colère, alors qu'il ne ressentait qu'une impuissance désespérante. Pris au piège, il n'était qu'un spectateur balloté par les événements sur lesquels il n'avait plus aucune emprise. S'il n'avait pas été au cœur des choses, il en aurait pourtant souri, tant la situation s'avérait cocasse. Il était confondu avec Danmörk. Svea n'aurait jamais cru qu'une telle chose soit possible. Il en perdait le sommeil qui fuyait ses interrogations aussi nombreuses que chaotiques. Quelle était la probabilité qu'une telle confusion advienne ? Il aurait rapidement répondu : aucune. Ils ne se ressemblaient en rien, si on excluait qu'ils étaient tous les deux grands, blonds, aux yeux bleus, parlant la même langue et partageait les mêmes us et coutumes. Danmörk était bruyant, animé d'une joie de vivre quotidienne, extraverti et exubérant. Au contraire, Svea était calme, silencieux et peu de personne étaient capables de lire dans ses yeux ses véritables émotions. Mais Louis n'avait retenu qu'une seule chose : ils étaient tous les deux des Northmanni. Et ils craignaient que les émissaires de Koenugardr qui accompagnaient l'ambassade de l'empereur Théophile de Mikligard ne soient des espions à la solde d'un de ces nombreux chefs dont les raids dévastaient l'Empire hérité de Charles le Grand. Svea avait essayé d'expliquer la confusion. Louis était certainement au courant de l'existence de Francia, il pourrait comprendre que Danmörk et lui étaient différents. Mais sa jeunesse apparente, alliée à son allure effrayante, l'avaient automatiquement relégué à une position secondaire, en retrait, où il ne pouvait prendre la parole. Il ne pouvait que souffrir dans son silence des atermoiements qui rallongeaient son séjour à Ingelheim. Incapable de dormir, il ressassait sans cesse cette affreuse mésaventure, regrettant sa décision de suivre l'ambassade chez les Francs pour retourner sur ses terres, pensant y trouver quelque intérêt curieux, plutôt que remonter le Dniepr vers Staraja-Ladoga. Une quête de Suomi, même si elle avait de fortes chances de n'aboutir à rien - c'était toujours Suomi qui venait à lui, il ne le trouvait jamais quand il ne le désirait pas - lui semblait maintenant préférable à sa curiosité. Mais le pire restait à venir. Alors qu'il trépignait d'impatience, durant une énième rencontre auprès du roi franc, il aperçut en effet Francia le regarder droit dans les yeux. Francia était plus vieux et plus expérimenté, Svea se sentit donc aussitôt soulagé qu'il l'ait remarqué, et reconnu pour ce qu'il était. Il voyait au regard qui était posé sur lui que Francia savait pertinemment à qui il avait affaire. Mais l'élégant jeune homme avaient des yeux de glace et un visage sévère ; il ne parla pas en sa faveur et l'attente s'éternisa. Svea maudit Danmörk et ses raids sur le Continent. Tout au long du déroulement de cette histoire sans queue ni tête, qu'il ne comprenait toujours pas malgré ses longues discussions en solitaire durant les heures de la nuit, Svea ne fut qu'un spectateur impuissant qui ressassait cette impuissance dans son repos agité que le sommeil avait déserté. Il ne pouvait que suivre des yeux le déroulement des négociations, espérant, tressaillant, à chaque seconde tiraillé entre la joie et la crainte. Et quand Louis décréta enfin qu'ils pouvaient s'en repartir chez eux comme ils le désiraient, les ayant reconnu après son enquête comme des Northmanni différents des Danois qui assaillaient le royaume de Francia, Svea se sentit à la fois soulagé d'un poids atroce et vidé de l'attente d'un nouveau rebondissement. Sentiment paradoxal qu'il médita longuement sur le chemin du retour vers ses terres, évitant sciemment le territoire de Danmörk, même la Scanie qui jouxtait les siennes au sud. La honte était déjà assez prégnante dans son esprit seul. |
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Mer 18 Oct 2017 - 14:45 | |
| Texte du dix-huitième jour. Une nouvelle OC va faire son apparition, mais je ne vous livrerais pas son nom ( NO SPOIL- ) . Bref, let's go. FAMILLE et ABSENCE. - Texte du jour dix-huit:
Une peau aussi blanche que de la neige, des cheveux blonds pâles, des yeux bleus d'une clarté effrayante, et une aura d'innocence et de pureté qui semblait tourner autour d'elle. Une ange qui venait de chuter du Paradis, perdant ses ailes. Cette douceur dont semblait être fait son regard suppliait au monde extérieur de ne pas lui faire de mal, comme si elle risquait de se briser, telle de la porcelaine.
Cette ange était née dans des circonstances macabres. Sa mère était morte peu après sa naissance, le jour-même, d'ailleurs. On avait tenté de lui cacher cette fin tragique, en lui répétant et en lui enfouissant dans le crâne qu'elle avait été enlevée. Mais elle avait fini par découvrir la vérité, qu'elle était responsable de la mort de sa mère. Son père avait beau lui dire qu'elle n'y était pour rien, "l'ange" croyait dur comme fer que c'était de sa faute si elle était morte.
Par sa faute, elle avait privé sa famille de sa mère. Son égoïsme avait arraché cette femme aux mains de ses gens du même sang qu'elle, l'emmenant dans la mort, là où personne ne pourrait la revoir. Cette absence maternelle avait beaucoup infectée "l'ange" , devenant presque folle. Ce trou profond et infinis dans son cœur ne pourrait jamais être comblé, elle pensait. Une seule personne pourrait la lui raccommoder, mais elle n'était plus là. "L'ange" l'avait arrachée de se monde.
Seconde tragédie. Elle était tombée, dans les bras de la jeune fille angélique aux pensées noires. Elle aussi avait chutée. Ses yeux tombant petit à petit, puis se fermèrent. Pour toujours.
Elle n'avait plus de cœur. Ce n'était plus qu'un lambeau de souvenirs déchus.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Mer 18 Oct 2017 - 21:32 | |
| Enfin, le voilà, j'avais deux idées mais je ne pouvais pas faire de "gros" trucs pour une journée après tout. Le contexte provient toujours du même univers Welcome to the Show. - Spoiler:
Cael ne remercierait jamais assez sa sœur pour le cadeau symbolique qu'elle lui avait fait. Officiellement, il n'était pas sensé avoir le moindre contact avec cet enfant, ni connaître son existence. Il avait au moins obtenu son nom. Le jeune homme voulait le rencontrer ce gamin, voir son visage, lui parler...Lui sourire...Savoir qui se cachait derrière ce Duane nébuleux. Cependant, il appréhendait les conséquences de son retour.
Normalement, dans un monde plus juste, plus normal moins étrange, il vivrait avec elle... Le divorce demeurait une possibilité d'accord, mariés ou mis en couple au lycée, il ne le niait pas. La photo le fit soupirer, comme lui pesait cette distance.
Depuis plus dix dans, il ne voyait pas comment reprendre contact avec sa petite-amie de l'époque. La menace parentale avait été levée, cependant, rien ne changeait pour lui. Dire qu'ils ne voulurent rien écouter, ces stupides parents, persuadés qu'il avait outragé leur fille... Risible sachant à quel ils s'en foutaient d'elle.
Afin d'éviter les histoires, de ne pas créer de tensions au sein des deux familles, il rendit les armes. Céda à la pression lui imposant de quitter le pays, retourner en Irlande. Il n'y reçut pas un si mauvais accueil, cela ne changeait rien au fait que Cael s'estimait en droit de qualifier son exil d'arbitraire. Tout partait d'un malentendu ridicule. Il gardait en lui la conviction tenace qu'il aurait dû se battre plus.
Dans son petit appartement de célibataire trônaient les clichés, miroir de cette vie que ceux qu'il qualifierait de beaux-parents dans d'autres circonstances lui arrachèrent. Les rires n'y apparaissaient presque jamais, témoins d'une situation pénible. Des nouvelles, il en demandait régulièrement.
D'elle, Aoife, du petit que sa cadette envoya par courrier. Rien à leur réception, il se sentait prêt à affronter... Si sa propre mère n'était pas venue le supplier, il serait monté dans le premier avion récupérer sa compagne ainsi que son enfant. Pas besoin de s'appesantir sur ses regrets. Il maudissait les artisans de sa solitude couramment. Il les haïssait car Duane n'affichait pas une once de bonheur sur la moindre photo. Le jeune homme excluait les tirages datant d'avant ses quatre ans. Le bébé respirait la joie, Aoife aussi montrait une expression épanouie, à bien y réfléchir.
Et depuis cette période, Cael retenait son envie de cuisiner ses sœurs, son frère, ses parents pour en apprendre plus sur le pourquoi de ces Flammes Consumées. A qui, à quoi devait-il ces clichés aux regards éteints, terrifiés, vides?
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Mer 18 Oct 2017 - 23:44 | |
| Il s'agit d'une suite au texte 15. Les landvaettir sont des esprits gardiens de terres. La terre d'Islande en possède quatre protecteurs : Dreki (dragon) - Gammur (aigle) - Bergrisi (géant) - Griðungur (taureau). - Spoiler:
Writober 18 : Absence / Famille
Vers l'An Mil, IslandeLe garçonnet était assis sur un rocher surplombant une mer déchaînée par une tempête au large. Des vagues immenses venaient lécher les hautes falaises mais il n'y faisait pas attention. Une peluche à la physionomie oscillant entre le dragon, le cerf et le cheval était serrée contre sa frêle poitrine de toute la force de ses bras. Il avait calé sa tête entre les ailes de la créature, ôtant sa vue à l'horizon désespérément vierge, son petit corps agité par des sanglots silencieux. Encore une saison où l'attente du retour de Nóreegr se prolongeait. ĺsland se sentait seul, isolé de tout et de tous. Il voulait que son grand-frère revienne de l'Ouest, mais aucun knörr ne fermait l'horizon de ses voiles ; il refusait de croire qu'il avait sombré dans la mer. S'il avait pu rêver, dans les ombres les plus noires de la nuit, que Nóreegr était définitivement fâché contre lui suite à sa crise lors de son départ, ses Landavaettir l'avaient rassuré sur l'impossibilité d'une telle raison. Ce qui n'empêchait pas une certaine partie de son esprit de craindre que ce cauchemar ne devienne réel. Il se serait bien rendu chez Danmörk ou Svea pour apaiser sa solitude, mais il ne pouvait pas quitter son île ; les humains ne voyaient en lui qu'un enfant en bas âge. Il se rendait compte qu'il n'avait jamais été laissé seul aussi longtemps. Nóreegr avait toujours été là pour lui, le protégeant, le choyant, l'éduquant… il se demandait souvent ce qui avait pu motiver son frère à accompagner Eiríkr Rauði dans son exil. L'argument de l'appartenance de cet humain au peuple de Nóreegr ne l'avait pas convaincu ; son frère était seulement épris d'aventure, et il avait donc sauté sur l'occasion de repartir sur des eaux inconnues dès qu'un frétt lui avait indiqué une route inconnue des mortels. « Tu as grandi » souffla Bergrisi en le soulevant pour le positionner dans le giron de son corps immense. Le géant était rapidement devenu une force de la nature, tranquille et sage, mais à la protection farouche. Le ciel zébré par la foudre de la colère des cieux était désormais habité par les virevoltes espiègles de Dreki et de Gammur, les ailes parcheminées du dragon se mêlant aux plumes colorées de l'aigle. Le gros museau de Griðungur se frotta contre sa joue en une douce caresse. « Nóreegr ne serait jamais parti si tu avais tout seul. »- Il me manque. « Nous sommes là. Et il a chargé Dame Olga de veiller sur toi. Tu l'as encore semée. »La voix de Bergrisi était plus amusée que réprobatrice. ĺsland haussa distraitement les épaules. La nourrice des enfants du lögsögumad était douce et gentille, patiente aussi, mais terriblement ennuyeuse. Si elle était encore adepte des anciens cultes - Nóreegr y avait veillé - elle ne lui permettait pas de vadrouiller et de suivre les fées dans leurs aventures insouciantes. Ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte que son grand-frère n'était pas si surprotecteur qu'il ne le pensait : Nóreegr acceptait au moins qu'il n'était pas aussi fragile qu'un enfant d'humains. Dame Olga n'arrivait pas à passer outre son âge apparent. Griðungur expira doucement, ses naseaux chatouillant son visage. « Dame Olga va crier si elle te voit ici en pleine tempête. »- Je voulais voir la mer. « Il reviendra » lui assura sereinement Bergrisi « avec des histoires de terres inconnues et des cadeaux exotiques. »- Plus que les trésors du Désert que Svea ramène de l'Est ? « Plusieurs saisons ont passé : Nóreegr a atteint sa destination. Elle n'est connue de nul homme de cette partie du monde, au contraire de l'Est. »ĺsland sourit doucement, emballé par l'idée, espérant de tout cœur que Bergrisi avait raison, comme souvent. Il s'imaginait des mets d'une saveur qu'il ne pouvait pas même deviner, des animaux qu'il n'avait jamais vu et des histoires remplies de mystère. Mais à songer à ce nouveau monde qui échappait à sa portée, à la longue absence de son frère qui s'éternisait, il sentit les larmes agresser à nouveau ses yeux rougis par ses pleurs précédents. Bergrisi resserra doucement son étreinte autour de lui et Griðungur souffleta dans ses cheveux son souffle chaud et réconfortant. Et d'un coup, les deux autres Landvaettir furent sur eux en une cacophonie de bruissements d'ailes et de hurlements surexcités. Même Gammur, habituellement plus calme que l'exubérant Dreki, s'agitait dans tous les sens. « Des voiles percent les vagues déchaînées ! »
« Sens-tu, ĺsland, le retour tant attendu ? »Il se redressa d'un bond, échappant prestement aux bras de Bergrisi pour se rapprocher dangereusement du bord de la falaise. Un knörr affrontait réellement la mer secouée par le vent violent et la foudre du ciel. Malgré les éléments tempétueux qui éclataient autour de lui, le navire voguait fièrement, sa proue vierge de toute figure menaçante, le cap dirigé droit vers l'île. ĺsland ne connaissait qu'une seule personne, en provenance de l'Ouest, pour manœuvrer un knörr avec une telle maîtrise. - NOREEGR !! hurla-t-il de toute la force de son souffle, agitant les bras dans tous les sens, riant de la joie immense qui faisait chanter son cœur. Son frère était enfin rentré. Il lui était revenu, comme il l'avait promis, et à voir la façon dont il forçait le passage entre les vagues qui s'élevaient tels des murs, Nóreegr était pressé de retourner auprès de lui. Après des années de séparations, ĺsland et Nóreegr allaient enfin être réunis en famille.
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Re: Challenge écriture: WRITOBER Jeu 19 Oct 2017 - 20:25 | |
| Dix-huitième jour du Writober, héhé. CE TEXTE SENT LE JUGEMENT AHHHHHH- //SBAF// . Arrêtez-moi. INTERNET et FANTASME. - Texte du jour dix-huit:
Yui aime Internet. Bon, même si sa connexion lui fait des coups de plage de temps en temps ( TOUT LE TEMPS ) , ille aime Internet. Et toutes les perles s'y trouvant dessus, notamment les mêmes. En ce moment, ille est sur "I SHIP IT" - parodie de "I love it" - et "Can't sleep love" . Lenny Face est de loin son préféré, et aussi celui qui représente très bien Yui, ÉTRANGEMENT.
Il y a les côtés plus "sombres" de l'Internet. N'est-ce pas, Dark Web . . .
C'est grâce à Internet que Yui avait découvert la bonne moitié des choses qu'ille connaît. Comme SLG par exemple.
Ah, et les lolitas ! Ah, que serait donc Yui sans les lolis ! Yui sans loli n'est plus Yui, voyons. On se demande pourquoi Touhou Project fait partie de ses jeux préférés, haha.
"Les shôtas c'est bien, les lolis c'est mieux" ne cesse-t-ille de répéter. "JE PARLES DES PETITES FILLES VIRTUELLES !!!" ne cesse-t-il de crier sur les gens hurlant à la pédophilie. "Bien sûr que je n'aime pas les vraies petites filles IRL, m'enfin, un peu de bon sens ! Quoique . . ."
Encore une partie de la vie inintéressante de Yui, lolitasexuel.le à plein temps.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Jeu 19 Oct 2017 - 21:37 | |
| Petit texte mignon après l'histoire assez difficile que j'ai brossé dans les thèmes précédents. - Spoiler:
Enfant : Je vole, je vole haut de dans le ciel: je suis un oiseau.
Thérapeute : C'est ce que tu fais quand utilises l'ordinateur de ta Maman?
Enfant : Oui et celui de ma grande sœur aussi.
Thérapeute : Tu n'es pas triste que ton Papa et ta Maman ce soient séparés, dis moi.
Enfant : Non, ils ne s'aiment plus. C'est mieux, sinon ils vont être tristes ou se disputer encore plus s'ils restent tout les deux ensembles.
Thérapeute : Alors tu va sur ta session et tu lances le jeu.
Enfant : Oui, je choisis mon personnage et mon personnage il a le pouvoir se transformer en oiseau . J'adore les aigles j'aimerais en devenir un...
Thérapeute : Tu sais que le jeu n'est pas la réalité ou pas? Tu fais la différence ?
Enfant : Oui, un peu, mais j'aimerais que le jeu soit vrai.
Thérapeute : C'est un peu normal si tu peux voler. C'est ton personnage sur le dessin que tu as fait là? Et la petite main sur l'ordinateur, c'est la tienne?
Enfant : Oui! Et là c'est le ficus de Maman, je m'en sers quand elle est pas là pour faire la jungle Hostile avec les super-héros. Chut faut pas lui dire...
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Jeu 19 Oct 2017 - 23:18 | |
| Danmörk, à la fin du règne de Sven à la Barbe Fourchue (1014) qui régna sur le Danemark, l'Angleterre, fut le suzerain de la Norvège et eut de l'influence sur le roi de Suède. Concernant la partie "internet"... j'ai utilisé la métaphore de la toile, donc, c'est un rapport très lointain. L'anachronisme me complique la tâche x3. - Spoiler:
Writober 19 : (Internet) / Fantasme
Février 1014, Gainsborough (Angleterre)Danmörk se sentait puissant. Son sourire découvrait d'une oreille à une autre sa dentition blanche, éclatante d'une joie qui faisait pétiller ses yeux d'un bleu qui en devenait plus clair que le ciel. Perché au sommet d'une falaise surplombant la mer de l'est, souverain en une terre qui n'était pas la sienne, il se gorgeait de l'air marin et du sentiment de pouvoir qui affluait dans son corps à chaque respiration. Sven à la Barbe Fourchue avait été accepté comme Roi d'Angleterre. Il gouvernait déjà ses terres et chez Nóreegr, Éric Håkonsson, le jarl de Hladir, était son vassal. Et par un habile mariage avec la veuve du roi Eric de Svea, il s'était imposé à Olof. Ce n'était pas encore une suzeraineté effective et totale, et il manquait ĺsland dans ce cercle, mais Danmörk était serein. Qu'importe que Nóreegr soit fâché contre lui un court moment. Qu'importe que le regard de Svea avait été un avertissement alourdi de menaces. Qu'importe que les Anglo-Saxons soient favorables au retour sur le trône d'Æthelred, réfugié en Normandie. Il ne s'était jamais senti aussi puissant et rêvait de l'être encore plus. De rassembler sous sa protection l'ensemble de ses bróður et ce à perpétuité. Il ne se soucierait plus de leur sécurité. Il n'aurait plus à craindre qu'une guerre ou une maladie les affaiblisse. Il n'y aurait plus de conflit pour les déchirer. Ils seraient un et unis à jamais et il les protégerait envers tout et quiconque oserait s'en prendre à eux. Toutes ces victoires étaient autant de rameaux qui se scindaient dans son esprit pour dresser la toile d'un avenir radieux. Il se sentait tel l'araignée patiente et méticuleuse qui rassemblait ses fils disparates pour former un tout solide et harmonieux. Il s'y voyait déjà, fier et heureux, entouré de ses bróður souriants qui le remerciaient chaudement de sa bonté envers eux. Nóreegr était taquin et chaleureux, Svea souriait sans paraître intimidant, ĺsland sautillait gaiement de partout. Et même l'insupportable représentant des Anglo-Saxons se déridait assez pour que Danmörk ne se sente pas agacé par sa présence. La vision était magnifique et que le Christ en soit témoin, il ne voyait pas ce qui pouvait arrêter sa marche vers ce somptueux avenir ! La douleur le prit totalement au dépourvu. Il y avait eu aucun signe avant-coureur, rien pour le prévenir de ce qui arrivait. Elle fut si subite qu'il manqua de choir dans les eaux agitées de la mer. Des nuages de mauvais aloi avaient recouvert le ciel, le tonnerre menaçait au loin, et son cœur s'emballait sauvagement, agressant son corps soudainement affaibli. Il n'y avait plus de flux de puissance ou de sentiment de pouvoir ; il n'y avait qu'une douleur lancinante qui lui arracha une plainte et des larmes salées qui dévastèrent les dernières ombres de son sourire. Sven venait de mourir. L'esprit de Danmörk était en ébullition. Il n'était qu'incompréhension, n'osait comprendre, refusait d'accepter. Sven était vivant lorsqu'il avait quitté Gainsborough pour se balader au bord de mer et admirer les terres orientales qui lui appartenaient. Les somptueux filaments de sa toile se désagrégèrent lentement alors qu'il saisissait enfin ce que cette mort impliquait. Il n'y avait plus aucune solidité dans la toile de son rêve, et le chemin se dérobait sous ses pieds. Pour une fois silencieux dans sa rage et son désespoir, Danmörk se laissa glisser au sol sans un bruit, pas même un sanglot, observant jusqu'à la dernière seconde les volutes disparates de sa toile fantasmée s'envoler et disparaître entre les gouttes de pluie qui tombèrent sur lui, et détrempèrent le sol au milieu de ses larmes. Ce ne fut qu'au retour du soleil qu'il se rappela que Sven avait des fils, et que l'un d'entre eux pourrait faire revivre son rêve.
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER Ven 20 Oct 2017 - 18:19 | |
| J'avais prévu et fait plus long mais ça s'est pas enregistré. J'en suis un peu déçue. - Spoiler:
Enfin, voilà quelqu'un! Je me sens seule moi dans cette immensité glaciale du réfrigérateur sans personne à qui parler! Je m'approche de monsieur Beurre en rampant, autant que la positon qui est la mienne le permet. Je traîne mon corps jaune en demie lune jusqu'au nouvel arrivant. Il m'apprend venir d'un petit supermarché tenu par un sympathique immigré très bavard.
La chance! Moi, je proviens d'un étalage bio commerce équitable où tout le monde était d'une prétention, d'une vanité et d'un mépris! Je me demande même si le propriétaire ne s'est pas, en partie ruiné ce mois-ci pour m'acheter. Je commençais à me dire que j'allais mourir toute seule ici dans cette froide étendue de blanc, ou finir en compote pour ne pas être perdue. Dans la tristesse, la solitude.
Monsieur Beurre m'apprend que d'autres courses ont été faites, malheureusement pour moi, je ne pourrais pas les rencontrer, les produits frais du jour n'iront pas au frigo. Ils sont mis de côté car le propriétaire compte les manger tout de suite. Dommage.
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| | Messages : 2339
Age : 21
Localisation : Ma chambre pourquoi '3' ?
Re: Challenge écriture: WRITOBER Ven 20 Oct 2017 - 19:44 | |
| Jour vingtttttt ! On se rapproche de la fin du Writoberrrrr !! Mais bref, les thèmes Banane/Désert ne m’ayant pas beaucoup inspiré.e, j'ai pondus le truc suivant. Et puis voilà '3' . DÉSERT. - Texte du jour vingt:
Cette immensité dorée qu'était le désert. Ce purgatoire chaud et étouffant qui ne réclamait que notre mort. Ses messagers, les créatures venimeuses, avaient pour mission de nous pourchasser, de nous faire boire leur poison lent et mortel, et de nous laisser là, en attendant qu'il ne reste plus qu'os.
Les mirages, ces miroirs de nos pensées les plus profondes, qui surgissaient, ça et là du purgatoire. Trompant notre être, nous prenant en traître, pour ensuite nous faire désespérer encore plus qu'auparavant.
Le soleil, cet astre de feu qui nous brûlait la peau et nous supprimait de notre eau bien aimée. Rê, qu'avons-nous fait ? Pourquoi te ranges-tu donc du côté du purgatoire qu'est ce désert ?
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| | Re: Challenge écriture: WRITOBER | |
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